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LA TERRASSE / HORS SERIE SPECIAL DANSE (MARS 2016)

ERRATUM ! Entretien avec Thomas Lebrun

29/02/2016 - 10h00 > CCNT

Suite à quelques inexactitudes publiées dans l'entretien du 27 février dernier avec Thomas Lebrun (hors série spécial danse de La Terrasse / version papier), nous nous permettons de relayer l'article rectifié présent sur le site internet du journal. Bonne lecture !

Région / Centre Chorégraphique National de Tours

Création et diffusion : un combat

Rencontre avec Thomas Lebrun, directeur du Centre Chorégraphique National de Tours. Un des quatre CCN dont la programmation est inscrite dans ses missions par ses partenaires institutionnels. Qu’en est-il au quotidien ?

“Si on veut développer la danse, il faut que les gens puissent en voir.” (Thomas Lebrun)

 

Le CCN de Tours est l’un des rares à avoir en charge de la programmation, quels sont les moyens qui vous sont alloués ?
Thomas Lebrun : Nous avons un budget global sans financement spécifique pour la programmation, mais c’était dans mon projet quand j’ai été nommé au CCN et c’est une vraie volonté de ma part. J’essaie de prendre le moins possible pour mes créations. Elles représentent en moyenne 7,5% du budget global. Nous consacrons à la programmation en moyenne 260 000€ par an, soit 13% du budget du CCN. Nous avons une ligne « saison » et un « Festival Tours d’Horizons ». L’idée est que si on veut développer la danse, il faut que les gens puissent en voir.

Mais le Centre Chorégraphique n’a pas de salle de spectacle…
Th. Lebrun : Nous avons un studio qui ne nous permet d’accueillir que des formes légères et « jeune public ». Nous avons développé des co-accueils avec de nombreux lieux qui ne programment pas forcément de la danse contemporaine. C’est le cas du Théâtre André-Malraux à Joué-lès-Tours qui nous a permis d’inviter Trisha Brown, Maguy Marin ou Anne Teresa De Keersmaeker, ce que nous ne pourrions pas faire seuls. Et avec le théâtre Olympia, nous co-accueillons un spectacle par saison. Nous faisons du co-accueil également avec La Pléiade à La Riche, qui a une structure technique qui permet de finir une création à Tours. Depuis que nous sommes arrivés, nous cherchons à déménager pour développer nos projets. Récemment, nous venons d’obtenir une étude de faisabilité sur un lieu avec plusieurs scénarios qui devrait aboutir en juin. Si ça se fait, ce sera en 2020. Soit un an avant la fin de mon dernier mandat.

N’est-ce pas un peu dommage ?
Th. Lebrun : Si. Je trouve que la règle qui contraint les directions de CCN à partir au bout de dix ans n’est pas forcément pertinente dans certains cas, surtout si l’ensemble des partenaires est satisfait de leur travail et de la façon dont elles mènent leurs missions. De plus, le cadre actuel permet un mandat supplémentaire de trois ans pour finaliser un projet en cours. Dans ce cas, j’espère donc pouvoir lancer l’exploitation du nouveau lieu, s’il voit le jour.

Comment faites-vous pour accueillir des compagnies ?
Th. Lebrun : Nous faisons une dizaine d’accueil-studios par an – pour 160 demandes – et trois ou quatre résidences de création, tout cela dans notre unique studio ! Nous rallongeons l’enveloppe ministérielle octroyée à cet effet sur notre propre budget. Nous recevons 45 000 € pour l’accueil studio et nous en dépensons entre 60 et 80 000€ suivant les années. Pour chaque résidence, nous réservons une enveloppe d’environ 3000 €. Face à cela, il est urgent que les nouvelles mesures pour la danse annoncées en 2016 soient concrétisées afin de permettre aux CCN de renforcer leurs moyens de production.

Qu’en est-il de la mesure nouvelle concernant les artistes associés qui devraient s’adjoindre aux CCN et aux CDC ?
Th. Lebrun : Il semblerait qu’il n’y ait que huit CCN sur dix-neuf qui aient déposé une demande auprès du Ministère, mais tout cela reste flou… à ce jour, nous n’avons toujours pas de réponse sur cette question importante.

 

 

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