SPOT #1 - Gaëlle Bourges / association Os (Paris)

Le verrou clôt la question de l’œil posée dans les deux premières pièces. Ce dernier volet s’ouvre sur une représentation du tableau éponyme de Jean-Honoré Fragonard, peint en 1777. Sur scène, le lit du tableau, les trois protagonistes de La belle indifférence, et le modérateur de Je baise les yeux, qui réapparaît en nous plongeant dans un long monologue mêlant histoires de désir, de peur et histoire de l’art. Comme l’écrit Gaëlle Bourges, « la chambre à coucher du Verrou est en réalité une sorte de théâtre sexuel, ou une « pornotopie » : les corps existent dans un champ de vision où ils sont sexualisés par le regard, d’abord celui du peintre, puis de l’historien de l’art, ensuite du spectateur. Si le regard change de nature, le sexuel s’effondre. Il est profitable de suivre les effondrements ».

« Énigme de l’histoire de l’art dont les incohérences spatiales et les corps ex-croissants ont inspiré Daniel Arasse, Le verrou de Gaëlle Bourges est une analyse des conséquences et circonstances de cette scène galante, emblématique de l’œuvre de Fragonard. Pointant le nommable et l’innommable de la peinture en référence au lexique sexuel qui plane sur le tableau sans jamais pouvoir être exploité. » Emmanuelle Tonnerre, Mouvement.net

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Le verrou opens with a representation of the painting of the same name said to be by Jean Honoré Fragonard, painted in 1777. On stage: four performers and an unlikely tale indeed, to a backdrop of anonymous postcards and accounts of art history, including those by Daniel Arasse.