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Sous les fleurs ©Frédéric Iovino

Sous les fleurs

2023

14/05/2024 - 20h30 > EQUINOXE - SCÈNE NATIONALE DE CHÂTEAUROUX
16/05/2024 - 20h00 > LA MAISON DE LA CULTURE DE NEVERS AGGLOMÉRATION

Pièce pour 5 interprètes
Créée du 5 au 8 juin 2023, CDN de Tours – Théâtre Olympia, dans le cadre du Festival Tours d’Horizons

Note d’intention

Il n’y a pas de terme précis pour définir la féminité d’un homme, malgré toutes ses nuances.
En France, en Europe, et dans une grande majorité du globe, l’homme féminin est difficilement accepté,
Souvent casé dans les minorités ou relégué dans les cas particuliers…
Certaines religions ne reconnaissent pas même leur présence, voire interdisent leur existence…
Et dans nos pays civilisés, tous les jours, des enfants sont rejetés par leurs familles, des jeunes gens sont agressés, défigurés jusqu’à en mourir, des hommes se cachent jusqu’à nier eux-mêmes leur existence, persécutés dès leur plus jeune âge par une virilité primaire et violente indélébile… pour cause de féminité émanante.

Dans différents coins du monde, il existe des endroits où l’homme féminin fait partie de l’Histoire, de la civilisation… où l’on élève parfois même ses enfants sans les genrer dès la naissance, mais en les regardant grandir…

Les Mahus, en Polynésie française mais aussi à Hawaï, ont été chassés par la colonisation et l’intégrisme religieux.
Chez certains peuples amérindiens, les deux esprits, qui définissent les hommes-femmes ou les femmes-hommes, étaient pourtant totalement tolérés et acceptés par leurs semblables.

Aussi, au sud du Mexique, dans la région de Oaxaca et plus précisément vers Juchitán, chez les Zapotèques existe ce que l’on peut appeler un troisième genre reconnu : les Muxes. (prononcé "Mouchés"). Elles ont et se donnent le droit de vivre pleinement leur féminité, de pratiquer des métiers traditionnellement réservés aux femmes (cuisine, broderie, coiffure…), mais elles ne peuvent se prêter à une vie conjugale exposée, ni avec un homme ni avec une femme, ni avec une autre Muxe. La plupart d’entre elles s’habillent quotidiennement en femme, et pour toutes occasions festives, elles portent des robes traditionnelles très colorées, à fleurs où à motifs géométriques tissés à la main, fleurissent leur chevelure, se bordent de bijoux imposants et de dentelles… la tenue traditionnelle zapotèque.

Comme le dit Felina Santiago Valdivieso, l’une des Muxes les plus reconnue, rencontrée à Juchitán: « je ne suis pas une femme, je ne suis pas un homme, je suis Muxe ».

Pour cette pièce, j’ai réuni quatre danseurs (Antoine Arbeit, Raphaël Cottin, Arthur Gautier et Sébastien Ly), un comédien-danseur-chanteur (Nicolas Martel) et un chercheur mexicain anthropologue en danses traditionnelles mexicaines (Raymundo Ruiz González) : tous ont en eux cette féminité intérieure plus ou moins perceptible.

J’imagine ce projet comme un documentaire chorégraphique oscillant entre réalisme et onirisme… entre un pays où les hommes peuvent se marier entre eux mais où leur féminité est majoritairement refusée, et une région du monde où la féminité de l’homme est intégrée dans la culture, visible et majoritairement acceptée, mais où l’idée du couple ne peut l’être…
Évoquer la féminité chez l’homme sans la noyer, comme c’est communément fait, dans un rapport à la sexualité.

Sous les fleurs,
Danse de femme ou danse d’homme,
Danse féminine dans un corps masculin,
Danse non genrée, tout en transformation continue,
État de danse, d’apparence ou de transparence…
Réalités contemporaines et traditionnelles de la place du corps et de ses pensées, de son esprit…
Rêver que les choses existent et évoluent, se souvenir qu’elles ont existé…

Sur les corps et au plateau, des couleurs discrètes d’ici et chatoyantes de là-bas.

Musicalement, certainement Le Spectre de la rose de Berlioz chanté par un homme et par une femme (dans le  ballet de Michel Fokine, le spectre de la rose est dansé par un homme…).
Des mélodies de La Bruja de Texcoco, chanteur mexicain actuel qui pourrait nous rappeler un certain Antony and the Johnsons (aujourd’hui Anhoni)…
Des musiques traditionnelles de la région d’Istmeña… des paroles de Felina, des ambiances festives de Juchitán où nous sommes allés rencontrer les Muxes en juin 2022.

Á suivre…
 

Thomas Lebrun - juin 2022

 

TOURNÉES

Saison 2023-2024

10|12 Festival de Danse, Cannes
18 et 19|01 manège scène nationale-reims
15|02 Le Foirail, Espaces Pluriels, Pau
20|03 La Condition publique, Le Gymnase CDCN de Roubaix
3 au 6|04 Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
12|04 Le ZEF, Marseille
14|05 Équinoxe, scène nationale de Châteauroux
16|05 La Maison, Nevers

 

Saison 2022-2023

5 au 8|06 Festival Tours d'Horizons, Tours

.....

Between reality and make-believe, this new work, a little like a choreographed documentary, is inspired by the muxes (a third gender recognised in Mexico). It evokes the female side of men.

Distribution

Chorégraphie : Thomas Lebrun
Interprètes : Antoine Arbeit, Raphaël Cottin, Arthur Gautier, Sébastien Ly, Nicolas Martel

 

Musiques : Trio Monte Alban, Maxime Fabre, Susana Harp, La Bruja de Texcoco (arrangement Seb Martel), Banda Regional Princesa Donashii, Rocio Durcal, Hector Berlioz, Eddy de Pretto, et la voix de Felina Santiago Valdivieso
Bande-son : extrait de MUXES, film d’Ivan Olita, produit par BRAVO STUDIO
Création lumières : Françoise Michel
Création son : Maxime Fabre
Création costumes : Kite Vollard, Thomas Lebrun
Masques : Ruua Masks
Conception scénographie : Xavier Carré, Thomas Lebrun
Construction : Atelier du T°, CDN de Tours
Régie générale : Xavier Carré
Régie son : Clément Hubert
Assistante sur le projet : Anne-Emmanuelle Deroo
Chercheur anthropologue : Raymundo Ruiz González
Remerciements : Felina Santiago Valdivieso, Benito Hernandez

 

Production

Centre chorégraphique national de Tours


COPRODUCTION
La Rampe-La Ponatière, Scène conventionnée-Échirolles, Équinoxe – Scène nationale de Châteauroux

CONTACTS
Caroline Deprez - 06 43 23 75 60
caroline.deprez@ccntours.com

Adrien Girard - 06 19 54 59 43
adrien.girard@ccntours.com

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