Catherine Gaudet (Montréal)

Engagée dans un travail personnel depuis 2004, Catherine Gaudet remporte en 2008, avec Grosse Fatigue (2005), le deuxième prix de l’Aarhus International Choreography Competition au Danemark. En 2010, elle reçoit le Prix David-Kilburn, attribué à un jeune chorégraphe (Fondation de l’UQAM). Ses pièces, qui ont tourné dans toute l'Europe, explorent les méandres de la psyché humaine, tout en mettant en exergue l’enchevêtrement des sensations et des contradictions qui habitent la nature humaine. Avec une physicalité à la fois brute et précise, elle combine subtilement tensions dramatiques, sens de l’absurde et humour noir. L’affadissement du merveilleux, pièce pour laquelle elle a bénéficié d’un accueil studio au CCNT en 2016, constitue une nouvelle étape dans le répertoire de la chorégraphe, jusqu’ici marqué par la théâtralité. Sur un plateau blanc immaculé, au rythme d’une musique électronique, cinq danseurs à moitié nus ouvrent la pièce sur une lente et longue marche à l’unisson. « Les marches, pour moi, font référence à la marche du monde, de l’humanité. C’est une référence au temps intime aussi, dans cette idée que la grande ligne de temps de l’humanité est faite de plusieurs petites lignes intimes et individuelles. » Avec ses failles et ses fulgurances, ses cycles obsédants et ses contradictions, Catherine Gaudet explore ici dans un élan vital l’histoire épique, cruelle et merveilleuse de ce qui fait Humanité.

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« L’intense traversée d’états de corps de cette pièce portée avec force et un don total par les cinq interprètes nous amène au seuil de la catharsis. »
Mélanie Carpentier, Le Devoir (Montréal)

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Carried by five players, L’affadissement du merveilleux (the wonderful becomes commonplace) explores, in a vital breath of life, the epic, cruel and wonderful story of what makes up Humanity.